Portrait – Maelle Colliou

4 Juil 2023

Pour les sportifs de la salle, ce visage vous dit peut-être quelque chose…
Maelle, 23 ans, originaire du Pays Viennois, vient d’arriver en tant qu’enseignante en APA pour renforcer l’équipe de la salle S.P.O.R.T. suite au départ de Marie-Lou !
Fraîchement diplômée elle fait maintenant partie des coachs qui accompagnent les adhérents sur des séances de musculation, de circuit training ou encore d’électrostimulation.

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Sportive depuis ton plus jeune âge, tu as décidé de travailler dans ce domaine …

En étant sportive de base, je me suis naturellement tournée vers des études STAPS au lieu de choisir le milieu du commerce, parcours plus logique après mon baccalauréat économique et social.
 
Au fur et à mesure du temps, vu que les autres filières ne me plaisaient pas, mon choix s’est affiné vers l’APA (activité physique adaptée), filière que je connaissais grâce à mon entraîneur, aussi enseignant en étant passé par la filière STAPS.
 
De plus, j’ai depuis toujours une sensibilité envers les personnes présentant un handicap, et les personnes de façon générale, mon tempérament fait que j’ai envie d’aider les autres.
Le fait de me sentir utile et le contact humain sont les deux aspects qui me plaisent le plus dans mon métier.

Raconte nous ton arrivée dans l’association ANTS…

A la suite de mes études, j’ai eu l’opportunité de travailler au Médipôle, dans le milieu hospitalier à la suite de mon stage qui m’avait beaucoup plus. En passant de l’hôpital de jour à l’hospitalisation complète, j’ai pu voir la différence de prise en charge.

 

Ma mission était de créer un poste APA pour faire le lien avec les centres de rééducation que ce soit dans le secteur gériatrie, neuro, obésité, cardio, ou encore oncologie…

Pendant ce temps-là, une collègue travaillait sur projet ville-hôpital sur lequel je me suis intéressée. Dans le référencement des structures, j’ai découvert l’association ANTS qui m’a directement plu.

 

A ce moment-là, il n’y avait pas d’offres d’emploi et j’étais bien dans ma situation. Cette dernière a évolué et j’ai posé ma démission en Décembre 2022. En février 2023, une offre d’emploi a été ouverte pour l’association et j’ai postulé directement ! J’ai alors pu commencer à travailler le 6 mars dans la salle SPORT.

Explique nous ton rôle dans la salle S.P.O.R.T. …

Je fais de l’encadrement de séances d’activité physique adaptées comme de la musculation, du cross training, des vélos et de la marche.

 

Je dirais que l’intervention que nous proposons à la salle s’ancre vraiment dans le quotidien des personnes et nous essayons de répondre au mieux à leurs besoins. Lorsque nous discutons avec eux, nous apprenons leurs difficultés au quotidien et nous adaptons leur programme pour essayer de les aider au maximum.

 

Par exemple, pour une personne qui a du mal à faire ses transferts, je vais lui proposer de la musculation au niveau du haut du corps et du cardio. Je pense que nous proposons un accompagnement plutôt complet et qui me semble essentiel aux personnes en situation de handicap mais pas que.

 

L’initiative est belle, c’est important pour moi de présenter l’histoire de ce concept. Cette salle peut accueillir toutes les personnes présentant un handicap moteur qui est un champ très vaste malgré la spécialisation. Que la personne soit en fauteuil ou marchante, tout sera accessible, et nous proposons des activités variées pour essayer de répondre aux besoins de chacun.

Après plusieurs expériences, quels sont les différences avec ce que tu fais à la salle ?

Ce qui change du tout au tout, c’est le contexte. Les adhérents viennent faire du sport par choix, ils sont contents d’être présents. Je n’ai pas du tout le même rapport ni la même intervention avec eux par rapport à mes expériences précédentes.

 

De plus, l’équipe de la salle est jeune, on travaille dans une bonne ambiance et les membres du bureau sont sympathiques. Je me rappelle de mon entretien où j’ai senti la bienveillance des personnes de l’association.

 

Je me suis rapidement sentie très à l’aise dans la salle, j’ai redécouvert l’envie de venir travailler que j’avais perdu. Je suis contente de me rendre utile et je sens qu’une connexion se passe entre les adhérents et moi, je ressens ce que je leur apporte et cela me fait du bien.

Pour finir, quels sont tes projets d’avenir ?

J’ai pour projet de poursuivre sur un cursus kiné pour compléter et allier ma pratique de l’APA à la kinésithérapie. Mon objectif professionnel est d’ouvrir une maison de santé accueillant plusieurs types de professionnels du secteur médical et paramédical pour pouvoir avoir une continuité du parcours de soin. Et surtout, proposer une solution de prise en charge pluridisciplinaire sur un lieu commun. Mon souhait est de participer à la reconnaissance de l’APA et de pouvoir allier mes connaissances APA avec celles de kinésithérapie qui sont très complémentaires.

« Je suis contente de me rendre utile et je sens qu’une connexion se passe entre les adhérents et moi, je ressens ce que je leur apporte et cela me fait du bien ! »